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Présentation du manuscrit de Pandora 1854 (Manuscrit J.Clémens)
Il est constitué de six folios de couleur bleuâtre. Sur ces folios ont été collés par Nerval 14 fragments de dimension variable.
Le texte du manuscrit est quasi identique à celui imprimé, dans Le Mousquetaire du 31 octobre 1854, à part quelques corrections de ponctuation et d'accentuation effectuées par Prote.
Les fragments 1, 5,12,13 et 14 apportent une contribution importante à la connaissance de la première version, rédigée à l'encre rouge pendant le mois de novembre 1853 et destinée au journal Paris.

L'organisation du manuscrit est à rapprocher de la description de Théophile Gauthier (Histoire du Romantisme):
Nerval « travaillait en marchant et de temps à autre il s'arrêtait brusquement cherchant dans une de ses poches profondes un petit cahier de papier cousu, y écrivait une pensée, une phrase, un mot, un rappel, un signe intelligible seulement pour lui, et refermant le cahier reprenait sa course de plus belle. C'était sa manière de composer. Plus d'une fois nous lui avons entendu exprimer le désir de cheminer dans la vie le long d'une immense bandelette se repliant à mesure derrière lui, sur laquelle il ne noterait les idées qui lui viendraient en route de façon à former au bout du chemin un volume d'une seule ligne… ».
Dans le carton vert renfermant des papiers de Gérard de Nerval, Théophile Gautier mentionne en particulier «... Les variantes de la même idée retournées de cent façons, les maximes philosophiques ou morales condensées en vers dorés de Pythagore, forme que Gérard de Nerval affectionnait beaucoup, etc…. ».
  

Résumé
La nouvelle de Gérard de Nerval évoque le souvenir de Pandora dans cette Vienne (Autriche) des paladins et des compagnons.
La rencontre de l'archiduchesse Sophie ravive la mémoire d'une autre Sophie, une de ses cousines, amour de jeunesse.
Au jour de la Saint-Sylvestre, Nerval fait la cour a Pandora qui lui fixe au lendemain un rendez-vous. Le poète cherche à se procurer de l'argent. Une lettre lui rappelle qu'il doit jouer du théâtre à l'ambassade de France.
Il rencontre deux amies, la Kathi et la Wahly. Il consomme à la taverne des chasseurs. Il s'apprête à aller au palais où le souvenir de Sophie doit le protéger les charmes de Pandora.
Selon Théophile Gautier (Moniteur, 25 février 1854) :
« la vie cachée de l'Allemagne respire dans ses promenades fantasques, où la description finit en légende et l'impression personnelle en fine remarque philosophique ou littéraires.Seulement, notez le bien, la veine française ne s'interrompt jamais à travers ces divagations germaniques ».
 

[Hofburg, Palais impérial- cour intérieure, 1928]



 
 
 
 

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